Abbaye Saint-Amable de Riom

Riomo / S Amabilis Riomensis / Ricomagense Amabilis

(Riom, Puy-de-Dôme)

Saint-Amable de Riom
Saint-Amable de Riom

Selon la tradition, au Ve siècle, saint Amable de Riom (397-475) aurait élevé ici une église dédiée à saint Bénigne de Dijon, bien qu’il convienne de rappeler que le culte de ce dernier ne fut introduit qu’au VIe siècle. En 475, à la mort d’Amable, son corps fut enseveli à Clermont-Ferrand et, dès lors, on commença à lui attribuer des miracles, ce qui attira de nombreux fidèles.

Saint-Amable de Riom
Saint-Amable de Riom

En conséquence, en 649, ses reliques furent transférées à Riom et le lieu fut alors placé sous le vocable de Saint-Amable. En 1077, l’évêque Durand de Clermont remit cette église à Pierre de Chavanon (v. 1007-1080), qui avait précédemment fondé l’abbaye de Notre-Dame de Pébrac (Haute-Loire), afin d’y établir une nouvelle communauté de chanoines réguliers, tout en conservant son caractère paroissial. Le premier abbé de la maison aurait été Pierre de Chavanon lui-même.

Les maisons de Pébrac et Saint-Amable restèrent liées au cours des années suivantes. En 1196, le comte Guy II d’Auvergne confia à la communauté la gestion de l’hôpital de Riom, institution qu’elle administra jusqu’au XVIe siècle. Le dernier abbé régulier fut Jean d’Amy ; en 1515 on nomma le premier abbé commendataire, Guillaume de Benauld. En 1548, le pape Paul III ordonna sa sécularisation, qui devint effective en 1570. La nouvelle collégiale poursuivit son activité jusqu’à la Révolution, lorsque l’église fut fermée.

Saint-Amable de Riom
Saint-Amable de Riom
Saint-Amable de Riom
Saint-Amable de Riom

L’édifice actuel est le résultat de siècles de constructions et de transformations : les nefs et le transept constituent la partie la plus ancienne, du XIIe siècle, tandis que le chevet fut édifié au XIIIe siècle. Le chœur est entouré d’un déambulatoire avec trois chapelles radiales de plan polygonal. Au XVe siècle on ouvrit des chapelles latérales au nord de la nef et au XVIIIe celles du côté sud. La façade appartient à cette dernière phase, datant de 1750. Après la Révolution, l’ensemble fut encore restauré et modifié, notamment le transept auquel on ajouta deux absidioles. L’église est le seul vestige du complexe monastique autrefois établi en ce lieu.

Saint-Amable de Riom
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Saint-Amable de Riom
Saint-Amable de Riom
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Image de saint Amable
Saint Amable de Riom


Grégoire de Tours mentionne ce personnage comme clerc de Riom et souligne la dévotion que suscitait son tombeau en raison des miracles qui s’y produisaient ; hormis cela, le récit de sa vie est une élaboration très tardive. Selon cette tradition, Amable serait né près de Riom en 397, au sein d’une famille noble ; il fut clerc à Clermont-Ferrand avant de s’installer à Riom, à l’église Saint-Gervais-et-Protais, où il aurait fondé une église dédiée à saint Bénigne. Il serait mort en 475 et fut enseveli à Clermont jusqu’à ce qu’au VIIe siècle ses restes soient transférés à Riom.

Saint-Amable de Riom
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Décoration murale (XVe siècle)
Saint-Amable de Riom
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Vitrail
Saint-Amable de Riom
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Plan de l'église
Publié dans Riom. Église Saint-Amable
Saint-Amable de Riom
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D'après l'Armorial général de France (18e siècle)
Bibliothèque nationale de France
Saint-Amable de Riom
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Détail de Veüe de la Ville et Palaix de Riom
Louis Boudan (17e siècle)
Bibliothèque nationale de France
Saint-Amable de Riom
Saint-Amable de Riom
Une partie de la nef de Saint-Amable à Riom (19e siècle)

Bibliographie:
  • BEAUNIER, Dom (1912). Abbayes et prieurés de l'ancienne France. Vol. 5. Bourges. Abbaye de Ligugé
  • BERNET-ROLLANDE, L. (1891). Saint Amable, sa vie, son église, son culte. Clarmont: Bellet et Fils
  • COURTILLÉ, Anne (1990). Auvergne et Bourbonnais gothiques. Vol. 1. Nonette: Créer
  • GAUCHERY, Paul (1916). Riom. Église Saint-Amable. Congrès archéologique de France. LXXX ss. Société française d'archéologie
  • GRÉGOIRE DE TOURS (1668). L'Histoire des François. Vol. II. París: F. Léonard
  • GUÉRIN, Paul (1888). Les Petits Bollandistes. Vies des saints. Vol. 8. París: Bloud et Barral
  • LEQUENNE, Fernand (1962). Riom, petite ville, grande histoire. Clermont-Ferrand: Bussac
  • MORAND, Edmond (1930). L'abbaye de Saint-Amable de Riom. Clermont-Ferrand: Impr. Générale
  • MORAND, Edmond (1964). La date de construction du choeur de Saint-Amable de Riom. Bulletin Monumental, vol. 122
  • PIÉRA, Pascal (2000). Les transformations de l'église Saint-Amable de Riom au XVIIIe siècle. Congrès archéologique de France. 158 s. Société française d'archéologie
  • SAINT-MAUR, Congregació de (1720). Gallia Christiana in provincias ecclesiasticas distributa. Vol. 2. París: Typographia Regia
  • TAYLOR, J.; i altres (1829). Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France. Auvergne. París: Firmin Didot

Emplacement:
Vista aèria

L’église de l’ancienne abbaye Saint-Amable de Riom se trouve dans cette ville, au nord de Clermont-Ferrand