Le prieuré Notre-Dame de Lanville fut fondé vers l’an 1120 comme siège d’un chapitre de chanoines suivant la règle de saint Augustin. Le manque de documentation ne permet pas de connaître avec précision le processus de fondation ni d’autres aspects de son histoire. Contrairement à d’autres maisons de la région, la guerre de Cent Ans n’eut qu’un impact limité : il semble que seul le cloître fut détruit, puis reconstruit par la suite. Les guerres de Religion eurent en revanche des conséquences beaucoup plus graves, laissant le site en ruines.
L’affiliation à la congrégation de Sainte-Geneviève, en 1654, facilita grandement sa reconstruction, ce qui permit au monastère de rester actif jusqu’à la Révolution. Depuis lors, l’église conserve ses fonctions paroissiales, déjà exercées à l’époque monastique. Au début du XXe siècle, la façade était en ruine et fut reconstruite, ce qui entraîna un raccourcissement de la nef primitive. Au cours du même siècle, d’autres parties de l’édifice furent restaurées. Les voûtes actuelles de la nef datent de cette époque, l’église ayant été auparavant couverte de coupoles. On conserve encore des ruines des bâtiments médiévaux ainsi qu’une partie du monastère reconstruit au XVIIe siècle.
- AUBERT, R. (2010). Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques. Vol. 22. París: Letouzey et Ané
- BEAUNIER, Dom (1910). Abbayes et prieurés de l'ancienne France. Vol. 3: Auch, Bordeaux. Abbaye de Ligugé
- DARAS, Charles (1971). Églises de Charente. París: Ed. Latines
- LANGE, Alain (1976). En Charente. Le prieuré de Lanville. Sites et Monuments, núm. 74