Abbaye Saint-Austremoine d’Issoire

Yssiodorum / lssiodurum

(Issoire, Puy-de-Dôme)

Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire

L’abbaye bénédictine de Saint-Austremoine d’Issoire est dédiée à saint Austremoine de Clermont, considéré comme l’évangélisateur de l’Auvergne. On sait très peu de choses sur sa vie : il aurait vécu au IIIᵉ siècle, bien qu’une tradition le place à l’époque apostolique. Sa tombe se serait trouvée à Issoire, où ses reliques étaient déjà vénérées au milieu du IIIᵉ siècle. Sous l’épiscopat d’Avit II (676-691), évêque de Clermont, les reliques furent transférées à Volvic (Puy-de-Dôme) puis, vers 848, à Mozac (Puy-de-Dôme).

Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire

Quant au monastère, un texte du IXᵉ siècle mentionne une fondation légendaire attribuée à Austremoine lui-même, peut-être d’origine érémitique. Cet établissement primitif aurait disparu en 732 à la suite d’une incursion normande. Au-delà de la tradition, il est certain qu’en 938 l’abbaye d’Issoire fut fondée, ou peut-être restaurée, par des moines venus de Saint-Sauveur de Charroux (Vienne), qui s’y réfugièrent après une nouvelle invasion normande. On sait également qu’en 937 l’évêque Bernard de Clermont avait consacré une église, antérieure à l’actuelle.

Au XIVᵉ siècle l’abbaye montrait encore une certaine vitalité, mais l’adoption du régime commendataire entraîna son déclin. Le dernier abbé régulier fut Guillaume de Rochefort, en fonction durant le premier quart du XVᵉ siècle. En 1449 Robert Dauphin fut nommé premier abbé commendataire. En 1575, Issoire et son église souffrirent gravement des guerres de Religion. En 1665 elle fut rattachée à la congrégation de Saint-Maur, ce qui lui donna un nouvel élan. Au XVIIIᵉ siècle les bâtiments furent restaurés, mais la vie monastique disparut définitivement avec la Révolution de 1789 et, en 1791, ses biens furent vendus.

Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire

Bien que les détails de sa construction fassent défaut, l’église actuelle est considérée comme ayant été édifiée au XIIᵉ siècle. Après avoir subi les effets des guerres de Religion et de la Révolution, sa conservation et sa restauration commencèrent au XIXᵉ siècle, époque à laquelle furent élevées de nouvelles structures, telles que la façade et les clochers. Le résultat est une vaste église paroissiale, à trois nefs de sept travées, précédée d’un narthex et dotée d’un transept qui mène au chevet, constitué d’un large presbytère entouré d’un déambulatoire avec cinq chapelles rayonnantes. Le badigeonnage intérieur date également de cette époque.

Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Schéma du plan de l'église
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
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Crypte
Saint-Austremoine d’Issoire
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Monasticon Gallicanum
Bibliothèque nationale de France
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Illustration tirée de Historia de la Francia (1841)
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Illustration tirée de Historia de la Francia (1841)
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Armorial général de France (s. XVIII)
Bibliothèque nationale de France
Saint-Austremoine d’Issoire
Saint-Austremoine d’Issoire
Vue de la grande place et de l'Eglise d'Issoire
Jean-Baptiste Jorand (1825)
Bibliothèque nationale de France

Bibliographie:
  • AUBERT, R. (1997). Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques. Vol. 26. París: Letouzey et Ané
  • BAUDRILLART, Alfred (1931). Dictionnaire d'histoire et de géographie ecclésiastiques. Vol. 5. París: Letouzey et Ané
  • BEAUNIER, Dom (1912). Abbayes et prieurés de l'ancienne France. Vol. 5. Bourges. Abbaye de Ligugé
  • CHARDON DU RANQUET, Henri (1935). L'église abbatiale de Saint-Austremoine d'Issoire. Bulletin Monumental, vol. 94
  • COEUR-MEURTRY, Atelier. Issoire. La Pierre-qui-Vire: Zodiaque, 1972
  • CRAPLET, Bernard (1972). Auvergne romane. La nuit des temps, 2. Zodiaque
  • GUÉRIN, Paul (1888). Les Petits Bollandistes. Vies des saints. Vol. 14. París: Bloud et Barral
  • LE BAS, Philippe (1841). Historia de la Francia. Vol. 4. Barcelona: Imp. Nacional
  • LONGY, Albert (1890). Histoire de la ville d'Issoire. Clermont-Ferrand: Mont-Louis
  • MICHEL, Adolphe (1843). L'ancienne Auvergne et le Velay. Histoire, archéologie, moeurs, topographie IV. Atlas. Moulins
  • NODIER, Charles (1833). Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France. Auvergne. París: Didot
  • PEIGNÉ-DELACOURT, Achille (1877). Monasticon Gallicanum. Paris: G. Chamerot
  • SAINT-MAUR, Congregació de (1720). Gallia Christiana in provincias ecclesiasticas distributa. Vol. 2. París: Typographia Regia
  • TERRASSE, Charles (1925). Église d'Issoire. Congrès Archéologique de France. 87 ss. París: Picard

Emplacement:
Vista aèria

La ville d’Issoire se situe au sud de Clermont-Ferrand, en direction de Saint-Flour